Le djembé est un instrument de percussion originaire d’Afrique de l’Ouest qui séduit par sa richesse sonore et ses rythmes envoûtants. Sa fabrication requiert un savoir-faire minutieux, qui s’est transmis de génération en génération au sein des communautés africaines. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les étapes majeures de la fabrication d’un djembé, à travers les techniques traditionnelles et les méthodes modernes.
Histoire et origines du djembé
Même si les premières traces écrites mentionnant le djembé remontent à moins de deux siècles, il est probable que cet instrument ait été joué depuis plusieurs millénaires dans la région ouest-africaine. Selon la légende, il serait l’invention des peuples mandingues, groupes ethniques répartis sur des territoires incluant notamment le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.
Au fil des siècles, le djembé devient progressivement un élément essentiel de la vie sociale et culturelle de ces populations. Il est utilisé pour célébrer différents événements importants tels que mariages, naissances ou fêtes religieuses. Aujourd’hui encore, il conserve une place prépondérante dans la musique traditionnelle africaine et connaît même un succès grandissant à travers le monde.
Les matériaux utilisés pour la fabrication du djembé
Le choix du bois
Le djembé traditionnel est entièrement fabriqué à partir de bois. Les artisans sélectionnent minutieusement les essences, car celles-ci influencent considérablement la qualité sonore de l’instrument. Les plus réputées sont le djalla, le linguéné et le kadior, qui offrent une résistance et une densité optimales pour répondre aux exigences acoustiques.
La peau
La membrane utilisée pour recouvrir la partie supérieure du fût est également un élément clé du djembé. Traditionnellement, on utilise des peaux d’animaux tels que chèvre, vache ou antilope. La peau doit être soigneusement préparée, dégraissée et tendue afin d’obtenir une surface parfaitement plane et homogène qui permettra de produire un son harmonieux.
Les accessoires
Enfin, la fabrication d’un djembé implique également la réalisation de certains accessoires indispensables à son utilisation. Parmi ceux-ci, on compte notamment les cordes en fibres naturelles (comme le coton ou le raphia) et les anneaux métalliques permettant de maintenir la tension de la peau.
Les différentes étapes de la fabrication d’un djembé artisanal
- Taillade du fût : à partir d’une bûche de bois massif, l’artisan façonne le fût du djembé en utilisant des outils spécifiques tels que la hache et la gouge.
- Creusage : une fois la forme extérieure du fût obtenue, il faut creuser l’intérieur pour former une demi-sphère vide. Cette étape est délicate car il faut s’assurer d’une épaisseur de parois régulière sur toute la hauteur, afin de garantir un son homogène.
- Sculpture : l’artisan peut alors orner le djembé de motifs et de reliefs qui seront représentatifs de la culture mandingue ou simplement décoratifs.
- Montage : il s’agit ensuite de déployer la peau sur le fût et de maintenir sa tension à l’aide d’un système ingénieux constitué de cordes entrelacées et d’anneaux en métal. Entre deux rangs de cordes, on glisse généralement des bouts de bois appelés brosses, qui servent à ajuster la tension globale de la membrane.
Les innovations apportées par les méthodes de fabrication modernes
Aujourd’hui, l’essor du djembé à l’échelle internationale a conduit à l’apparition de nouvelles méthodes de fabrication plus industrialisées. Si celles-ci permettent d’optimiser les coûts et de répondre à la demande croissante, elles sont souvent critiquées par les puristes pour leur manque de respect de la tradition artisanale et de l’environnement.
Variétés de bois et matériaux de substitution
Face aux restrictions d’importation et à la raréfaction des essences de bois africains, de nombreux fabricants ont fait le choix d’utiliser des matériaux plus accessibles et moins coûteux. Ainsi, on trouve aujourd’hui sur le marché des djembés fabriqués en tout type de bois, voire même en matériaux synthétiques comme l’acrylique ou la fibre de verre.
Moyens de production industrialisés
Les techniques modernes de production permettent également une réduction significative des délais de fabrication et une augmentation des rendements. Par exemple, l’utilisation de machines-outils performantes permet d’effectuer le creusage du fût en un temps record comparé au travail manuel.
Innovations dans les accessoires et les systèmes de montage
L’évolution des technologies a également conduit à l’apparition de nouveaux systèmes de tension pour les peaux de djembé. Certains modèles proposent désormais des mécanismes plus pratiques et rapides à mettre en place, tels que le serrage via un système de boulons et écrous.
Pour aller plus loin…
Au-delà de ces grandes étapes de fabrication, il est important de souligner que chaque artisan a sa propre manière de travailler, ajoutant sa touche personnelle à ce processus ancestral qu’est la construction d’un djembé authentique. Pour en savoir plus sur les critères de sélection du djembé idéal selon vos besoins et votre budget, n’hésitez pas à voir et lire notre guide d’achat détaillé.